Angres (Pas-de-Calais), Londres (Royaume-Uni), envoyée spéciale.– Le crépuscule tombe sur la bâtisse de briques, les lampions asiatiques rouges ondulent dans le froid, un feu éclaire le hangar adjacent. Le silence domine et ils sont pourtant une trentaine à tuer le temps sur ce site, ce 20 février. Des silhouettes à capuche se réchauffent les mains, deux hommes coupent du bois à la hache. D’autres fument autour d’un poêle dans un dortoir aux graffitis colorés où pendent les câbles électriques. Dans quelques heures, lorsque la nuit aura enrobé le bois qui touche le camp, ces hommes franchiront à pied les centaines de mètres qui les séparent de la station-service British Petroleum (BP) en bordure de l’A26, dite « l’autoroute des Anglais ». Ces Vietnamiens tenteront, comme presque chaque nuit, de monter dans les camions garés qui rejoignent ensuite le Royaume-Uni.
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