Corruption Analyse

Le «cas Socrates» au Portugal et l’état de la démocratie en Europe

Après 284 jours en détention provisoire, l'ancien premier ministre socialiste portugais José Socrates est désormais assigné à résidence. Un cas exemplaire à la confluence de la décomposition de la social-démocratie et de la corruption endémique rongeant les démocraties européennes. Analyse.

Philippe Riès

Le détenu no 44 est sorti vendredi 4 septembre de l’établissement pénitentiaire spécial d’Evora, après 284 jours de prison provisoire sous les accusations de corruption passive, fraude fiscale et blanchiment de capitaux. L’ancien premier ministre socialiste portugais est désormais assigné à résidence sous surveillance policière dans un appartement de Lisbonne appartenant à son ex-épouse Sonia Fava. Dernier épisode d’un feuilleton politico-judiciaire qui a tenu en haleine les Portugais depuis l’arrestation de José Socrates le 21 novembre 2014, à la descente d’un avion venant de Paris. Mais dans la quasi-indifférence des opinions publiques et des médias du reste de l’Europe, alors que le cas y est tout à fait exceptionnel, l’ancien premier ministre italien Bettino Craxi, également socialiste, ayant échappé jadis à une condamnation pour corruption en trouvant refuge en Tunisie.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter