Une tête couronnée par-devant tant de têtes à claques
Le sacre de Charles III à Londres ce samedi, en l’abbaye de Westminster, s’éloigna de Shakespeare pour nous rapprocher de Molière, tant le remue-ménage ridicule, l’exhibition archaïque, rapetissèrent le récipiendaire. Cette frime d’État qu’on fait pour la couronne !
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MarcelMarcel Proust, surprenant quelques cris privés (Jupien s’acoquinant avec Charlus), notait que peu de sons séparent la douleur de la jouissance. Pour l’oreille française, habituée aux clameurs hostiles jetées à la face d’Emmanuel Macron ou de ses ministres dès qu’ils pointent le nez dans l’espace public, il fut d’abord malaisé de distinguer une adulation collective dans le cri du peuple à l'adresse d'un roi et d'une reine, sur le chemin qui mène de Buckingham à Westminster.