Longtemps femme politique préférée des Allemands, la chancelière a reconnu sa responsabilité dans la débâcle électorale régionale de son parti face à l’extrême-droite. Aujourd’hui, même dans son camp, nombreux sont ceux qui rêvent de s’en débarrasser. Doit-elle craindre une révolution de palais ou reste-t-elle incontournable ?
BerlinBerlin, correspondance. - Depuis leur excellent score électoral de dimanche dernier, la joie et les espoirs des dirigeants du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) n’ont plus de limites : « Ici dans le Mecklenburg-Vorpommern, nous écrivons l’histoire. La cerise sur le gâteau, c’est que l’AfD a dépassé la CDU. C’est aujourd’hui que commence la fin du règne d’Angela Merkel », a assuré le leader local de l’AfD Leif-Eric Holms. Pour son homologue de Basse-Saxe, Armin-Paul Hampel, l’AfD est tout simplement « le parti héritier de la CDU ». Enfin, le co-président du parti Jörg Meuthen estime que sa formation peut d’ores et déjà se préparer à gouverner l’Allemagne : « A long terme, nous voulons diriger ce pays », a-t-il expliqué en précisant que son parti n’était pas pressé mais qu’il répondrait aux demandes, « idéalement après les élections législatives ». Et de conclure, avec certitude et contentement : « Nous n’aurons pas besoin d’aller chercher les offres, elles vont venir d’elles-mêmes ».