Au Liban, le Hezbollah et ses alliés sont sévèrement battus
Le Hezbollah et ses alliés, qui pensaient pouvoir renverser l'actuelle majorité parlementaire de Saad Hariri, ont été défaits au cours du scrutin qui s'est tenu, dimanche 7 juin, au Liban. Le succès du mouvement du 14 Mars d'Hariri, appuyé par Washington et Riyad, était qualifié d'«historique» lundi par le quotidien Al Moustaqbal. Il aurait obtenu 71 sièges contre 57 pour l'opposition. «Nous acceptons les résultats avec un esprit sportif et démocratique», a déclaré le leader du parti chiite, Hassan Nasrallah. Pour autant, les dizaines de milliers d'achats de votes via des financements venus principalement d'Arabie saoudite, des États-Unis mais aussi d'Iran, ont jeté une ombre sur un scrutin dont l'enjeu pouvait être résumé ainsi: pour ou contre le Hezbollah ?
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LeLe réveil est cruel pour les Hezbollahi. Les Libanais votaient aussi, dimanche 7 juin, dans le traditionnel chaos organisé qui plombe la vie politique de ce petit Etat, minuscule cap du Moyen-Orient balayé en toutes saisons par les tempêtes diplomatiques, militaires, politiques et judiciaires. Vaisseau insubmersible malgré les grandes marées de la vie politique libanaise, le Hezbollah chiite espérait conquérir le pouvoir à l'occasion de législatives où chacun vote pour des députés répartis, suivant les régions, en fonction de leur communauté religieuse.