« Tous contre Morsi » : comment l’opposition égyptienne se recompose
L’opposition refuse le dialogue proposé par le président Morsi, qui n’a rien concédé aux manifestants, toujours plus nombreux dans les rues ce vendredi.
DroitDroit dans ses bottes. Dans son discours tenu jeudi 6 décembre, le président égyptien Morsi n’a rien concédé à l’opposition, si ce n’est la possibilité de revenir sur l’article de sa déclaration constitutionnelle prononcée le 22 novembre qui donne les pleins pouvoirs au chef de l’État en cas de menace sur la sécurité de l’État, et un rendez-vous samedi 8 novembre, pour « renouer le dialogue ». Une concession marginale, dans un contexte de tension extrême, où les manifestations ont déjà causé la mort de six Égyptiens. Si Mohammed Morsi reste fidèle à sa tactique politique, il sait aussi que l’opposition se structure peu à peu face à lui. Plus haute autorité de l’islam sunnite, l’université Al-Azhar du Caire a déjà demandé au président de retirer sa déclaration constitutionnelle du 22 novembre, source de la fronde de l'opposition. De son côté, l’Église copte a quitté l’Assemblée constituante pour protester contre cette même déclaration. Du côté des partis politiques, le camp qui fait face aux Frères musulmans se constitue désormais comme suit :