Diana Eltahawy (Amnesty International): «Les lois d'amnistie en Algérie font obstacle à la vérité sur les disparitions forcées»
Alors que le premier tour de l'élection présidentielle algérienne a lieu, jeudi 9 avril, Abdelaziz Bouteflika, candidat à sa propre succession, a proposé, lundi 6 avril, un référendum sur une amnistie générale en faveur des islamistes armés. Cette initiative suit une série de lois d'amnistie mises en place lors de ses deux mandats, notamment en faveur des responsables de «disparitions forcées» pendant la guerre civile. Amnesty International dénonce ce climat d'impunité. Entretien avec Diana Eltahawy, chercheuse pour l'ONG et contributrice du rapport «Un legs d'impunité, une menace pour l'avenir de l'Algérie».
FinFin mars 2009, Amnesty International a publié un rapport sur l'impunité en Algérie relative aux violations du droit international dans les toutes dernières décennies. Il dénonce notamment la disparition de plus de 7.000 personnes arrêtées par les services de sécurité. Aujourd'hui encore, pas de statistiques officielles, pas d'enquête. A la veille des élections, les familles des disparus tentent de se faire entendre. Mais la proposition présidentielle, lundi 6 avril, d'un référendum sur une amnistie générale en faveur des islamistes armés en cas de reddition, qui suit toute une série d'autres lois d'amnistie, en dit long sur la poursuite du climat d'impunité en Algérie. Entretien avec Diana Eltahawy, chercheuse à Amnesty International et contributrice du rapport «Un legs d'impunité, une menace pour l'avenir de l'Algérie».