Ouverture des archives classifiées: la vraie fausse «avancée» du président Macron
Emmanuel Macron a annoncé déverrouiller l’accès aux archives secret défense dont celles sur la guerre d’Algérie. Pour les associations qui ont attaqué devant le Conseil d’État les instructions ministérielles à l’origine des entraves, le compte n’y est pas et le problème reste entier.
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Emmanuel Macron ne s’est toujours pas publiquement prononcé sur le contenu du rapport qui lui a été remis le 20 janvier par l’historien Benjamin Stora dans le but de « réconcilier les mémoires » entre la France et l’Algérie, endolories par les décennies de colonisation et les années de guerre. Un rapport passionnel comme le sujet, attaqué de toutes parts, d’une rive à l’autre de la Méditerranée et que son entourage a résumé à un lapidaire « ni repentances ni excuses ». Mais le président français agit « concrètement », font comprendre ses conseillers. Et il communique... par communiqué.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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