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Le monde de Poutine

L'Occident n'a plus aucune idée de ce que la Russie est prête à faire, en revanche la Russie sait exactement jusqu'où l'Occident est prêt ou non à aller, créant ainsi une périlleuse asymétrie.

La rédaction de Mediapart

Dès qu'il s'agit de l'Ukraine, les dirigeants et le grand public à l'ouest sont maintenant plutôt enclins à se préparer à la déception. Échaudée par une décennie de vœux pieux et d'attentes exagérées – des révolutions de toutes les couleurs du monde postsoviétique au printemps arabe –, l'opinion publique occidentale ne veut voir aujourd'hui que le mauvais côté des choses. C'est bien là où réside le véritable risque, car l'avenir de l'ordre européen dépend principalement de ce qui se passera prochainement en Ukraine. Il est maintenant évident que la Crimée ne retournera pas sous l'égide de Kiev ; mais il est clair également que le retard de l'élection de mai signifiera la fin de l'Ukraine telle que nous la connaissons. L'Ouest a le devoir de trouver les moyens de convaincre la Russie de donner son aval aux élections et de garantir que les indispensables réformes constitutionnelles se décideront à Kiev et non à Dayton.

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