Anvers (Belgique).– Le bras est ciselé dans l’ivoire. Droit comme un I, le poing fermé, sauf le pouce, dressé. Le pendentif, minuscule, est orné dans sa partie inférieure de motifs floraux. La date de fabrication est incertaine : XIXe siècle, peut-être XXe. Des cent objets congolais sortis des collections du MAS, le musée de la ville d’Anvers, pour cette exposition inédite, c’est ce poing levé que Nadia Nsayi préfère : « La première fois que je l’ai vu, j’ai fait le lien, tout de suite, avec Black Lives Matter, et le Black Power. J’y vois le symbole de la résistance des peuples Kongo », avance à Mediapart l’une des deux commissaires de l’exposition.
En Belgique, le musée d’Anvers lance sa décolonisation
Alors que des députés belges enquêtent sur la colonisation du Congo, une exposition du musée de la ville d’Anvers revient sur les origines coloniales de sa collection d’art congolais. Manière de préparer le terrain aux restitutions ?
10 octobre 2020 à 12h38