Djotodia part mais il manque des solutions politiques en Centrafrique
L'opération militaire Sangaris apparaît clairement sous-dimensionnée et en difficulté, malgré un nombre de militaires français plus élevé qu'annoncé, si elle n'est pas accompagnée de mesures politiques maintenant que le président va changer.
CeCe qui était attendu est arrivé : le président et le premier ministre centrafricains, Michel Djotodia et Nicolas Tiengaye, ont démissionné. L’affaire était entendue depuis qu’un sommet sur la Centrafrique avait été convoqué à N’Djamena par le chef d’État tchadien, qui visait moins à élaborer un plan pour sortir de la crise que traverse le pays qu’à se débarrasser de son exécutif bicéphale qui, depuis dix mois, a fait preuve de son incompétence et de son inertie. Un diplomate spécialiste du dossier l’explique : « Le sommet de N’Djamena visait uniquement à faire partir Djotodia et à organiser la transition. Les chefs d’État de la région réunis, Idriss Déby en tête, voulaient faire passer un message à Djotodia : “Si tu te comportes bien et pars sans faire de bruit, tu as un avenir politique, sinon, tu vas au devant de graves problèmes !”. »