Maroc: le pouvoir multiplie les procès contre des manifestants du 20-Février
Un procès, un de plus, se tient en ce moment à Casablanca : une dizaine de jeunes militants du mouvement du 20-Février sont emprisonnés pour avoir manifesté. Méthodiquement, le pouvoir réprime un à un des groupes ciblés pour faire taire une contestation qui est de plus en plus dispersée.
Ilhem Rachidi
Le lien vers la page a été copié
MarocMaroc, correspondance. Ils sont plusieurs dizaines de manifestants à être venus ce mardi après-midi 6 mai de Rabat, Casablanca ou Marrakech, pour soutenir ceux qu'on appelle désormais « les détenus du 6 avril ». Avant l'audience, dans ce procès qui va encore durer des semaines au rythme d'une séance hebdomadaire, ils crient leur colère devant le tribunal de première instance de Aïn Sbaa, un quartier situé à l'est de Casablanca. « Liberté immédiate pour les détenus politiques ! » ; « Ils sont détenus pour nous, nous militons pour eux ! » Plusieurs anciens prisonniers, dont Samir Bradley et Younes Belkhdim, condamnés par ce même tribunal en 2012, sont venus dénoncer ce qu'ils considèrent comme un procès politique.