Tchad: Idriss Déby justifie son pouvoir absolu au nom de la stabilité
Militaires et policiers sont partout à N’Djaména. Malgré le réveil d'une société civile et d'une opposition de plus en plus remuante, le président tchadien – qui devrait être réélu après un quart de siècle au pouvoir – est parvenu à se placer au centre de l'échiquier politique et diplomatique, ce qui le rend difficilement contournable malgré la situation précaire de son pays.
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De notre envoyé spécial à N’Djaména (Tchad).- N’Djaména ressemble à une ville-garnison où le béret tiendrait lieu de couvre-chef traditionnel. Militaires et policiers sont partout. Par grappes à l'arrière de pick-up aux essieux éprouvés, à l'entrée et à la sortie de la ville. Devant l'interminable enceinte du palais présidentiel, adossé au maigrelet fleuve Chari, une cinquantaine d'entre eux montent la garde à l'ombre des guérites. La nuit, ils sont presque invisibles dans la pénombre. La capitale semble assiégée.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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