Dans l’État du Guerrero, où ont disparu 43 étudiants le 26 septembre dernier, les habitants découvrent des cimetières clandestins. Une situation qui reflète un drame national : depuis 2006 au Mexique, et le début de la guerre contre le narcotrafic, plus de 23 000 personnes ont disparu.
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DeDe notre correspondante au Mexique. Armés de pelles, de pioches ou de machettes, ils sont une cinquantaine d’habitants d’Iguala et des environs, réunis, un dimanche matin de novembre 2014, sur la grande place. À quelques mètres, la mairie trône, saccagée et brûlée par les cocktails Molotov de manifestants le 22 octobre dernier. Il y a quelques hommes et beaucoup de femmes, jeunes ou plus âgées, parfois accompagnées d’enfants. « On va créer des groupes de six personnes », lance Miguel. « Chaque groupe se mettra à fouiller une fosse potentielle, et dès que vous trouverez des ossements, vous arrêterez. »