Etats-Unis, Grande-Bretagne, France: trois façons de taxer (plus ou moins bien) les banques
Barack Obama a dévoilé, jeudi 14 janvier, son projet de taxation des banques. Objectif: récupérer l'argent du contribuable prêté fin 2008, au plus dur de la crise financière. Alors que les banques s'apprêtent à publier de solides bénéfices pour leur exercice 2009, Obama n'avait d'autre choix que de durcir le ton. Dans le détail, sa stratégie, que le Congrès est encore loin d'avoir validée, diffère assez fortement des choix français et britannique. Tour d'horizon.
C'estC'est JP Morgan, l'un des géants de Wall Street, qui devrait ouvrir le bal, vendredi 15 janvier: la banque devrait publier ses résultats sur l'exercice 2009, et faire état, sauf surprise de taille, d'un joli bénéfice. Les autres grands noms de la finance américaine suivront la semaine prochaine. Il fallait donc que Barack Obama se prononce en amont, pour déminer le terrain et tenter d'apaiser la colère sociale aux Etats-Unis: alors que le chômage continue de grimper, et que le déficit public explose, les banques, copieusement aidées par l'argent du contribuable fin 2008, ont elles retrouvé la santé. Et se sont remises à verser des bonus à leurs traders les plus rentables, comme à la grande époque.