La nouvelle doctrine russe de sécurité nationale qui vient d’être adoptée place de nouveau les États-Unis et l’Otan parmi les menaces prioritaires que doit affronter Moscou, et accuse l’Union européenne d’avoir déstabilisé le continent en soutenant la rébellion ukrainienne.
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LaLa guerre froide est-elle de retour ? Le président russe Vladimir Poutine a signé le 31 décembre 2015 une version actualisée de la « Stratégie de sécurité nationale » pour les quatre ans à venir, qui mentionne les États-Unis et l’Otan parmi les menaces majeures que doit affronter la Russie. Dans le document précédent, adopté en 2009 par le président Dmitri Medvedev, actuellement premier ministre, les deux ennemis principaux de l’ex-Union soviétique n’étaient même pas mentionnés. Le climat était alors à l’ouverture, au dialogue et à l’apaisement, comme le montrait la participation de soldats de l’Otan (américains, britanniques, français, polonais) au défilé sur la place Rouge de mai 2010, célébrant la victoire de 1945 sur le nazisme. La réapparition des deux « ennemis historiques » dans le document paraphé il y a deux semaines par Poutine annonce donc un changement substantiel. Qui n’est pas une surprise.