International

Afghans expulsés: Besson persiste et signe

Neuf exilés afghans, interpellés en France, ont été renvoyés vers Kaboul, dans la nuit de mardi 15 à mercredi 16 décembre. Après avoir entretenu le mystère, Éric Besson a confirmé ce retour forcé, annoncé par la Cimade depuis le week-end. Des questions se posent sur la légalité de l'opération, qui, comme la précédente, suscite un tollé au-delà des rangs de l'opposition. Alorsque Bernard Kouchner apparaîtmarginalisé, le ministre de l'immigration bénéficie du «soutien très appuyé» du chef de l'État.

Carine Fouteau

Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale n'est plus à un reniement près. Après une première expulsion il y a moins de deux mois, neuf exilés afghans ont été renvoyés vers Kaboul, dans la nuit de mardi 15 à mercredi 16 décembre. Fin octobre, Éric Besson avait pourtant déclaré: «Si la situation continue à se dégrader (en Afghanistan), il n'y aura pas d'autres retours dans les jours qui viennent.» L'attentat dans le centre de Kaboul, qui a coûté mardi la vie à au moins huit personnes, ne l'a visiblement pas convaincu de tenir sa parole. Pourquoi l'aurait-il fait? Lors du précédent «vol groupé» franco-britannique, il avait laissé entendre à Étienne Pinte, député UMP des Yvelines, et Pierre Henry, de France Terre d'asile, qu'il n'y aurait pas de départ.

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