La plupart des pays de l’Union européenne ont attendu le dernier moment pour suspendre les expulsions d’Afghans venus demander l’asile sur leur sol. Alors que les talibans ont pris le pouvoir à Kaboul, les vingt-sept ministres des affaires étrangères se réunissent en urgence ce mardi pour décider des suites à donner à leur action. Accueillir dignement les exilés déjà arrivés sur leur sol serait un premier pas en matière de solidarité.
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L’entréeL’entrée éclair des talibans dans Kaboul, qui a pris de court les grandes capitales, s’est aussitôt accompagnée d’un élan de compassion à l’égard des Afghans, et notamment des Afghanes, dont la vie quotidienne risque d’être brutalement bouleversée par la mise en œuvre des préceptes rigoristes dont se prévalent les nouveaux maîtres du pays. La responsabilité des pays occidentaux, États-Unis en tête, dans le désastre actuel, après vingt années d’intervention militaire et un retrait chaotique, les contraint à réagir. Mais le précédent syrien, qui a rappelé que la solidarité se mesurait à des actions d’hospitalité concrètes, peut laisser craindre que la sidération teintée de sympathie ne se transforme en larmes de crocodile en matière d’accueil.