Figure anticorruption, la nouvelle présidente moldave marche sur un fil
La large victoire de Maia Sandu dimanche à la présidentielle moldave suscite de grands espoirs de changements dans l’un des pays les plus pauvres d’Europe. Mais l’application de son programme ne sera pas aisée.
ChisinauChisinau(Moldavie).– « Cette élection n’est pas qu’une question entre l’Est et l’Ouest, il nous faut trancher entre le passé et le futur. » Deux jours avant le second tour de l’élection présidentielle, l’historien et député Virgiliu Pâslariuc estimait que sa candidate, Maia Sandu, représentait une chance unique de « transformer le pays » avec son programme de réformes libérales de choc, de lutte acharnée contre la corruption et d’intégration européenne comme « meilleur vecteur de développement pour la Moldavie ». Après des décennies d’incurie et de détournements de fonds massifs, le bien-fondé de cette plateforme de changement reposait d’abord et avant tout sur la personnalité de Maia Sandu, cohérente dans son intégrité et son travail.