Bush devra-t-il bientôt répondre de la torture des prisonniers de guerre?
Un récent rapport du Sénat des Etats-Unis implique clairement de hauts responsables de l'administration Bush dans les cas de mauvais traitements des détenus des guerres d'Irak et d'Afghanistan, en premier lieu Donald Rumsfeld. Mais ces accusations pourraient s'évaporer si le président sortant proclame une amnistie générale. Il ne resterait plus alors que les tribunaux étrangers comme recours.
ParceParce que nous sommes dans une période de transition à la Maison Blanche ; parce que le monde est englué dans une crise économique qui accapare l'essentiel de l'attention des gouvernants ; parce qu'un jet de chaussures (lire à ce propos l'article d'Antoine Perraud) vaut parfois mieux qu'un long discours, un rapport du Sénat des Etats-Unis sur le traitement des prisonniers de guerre est passé quasiment inaperçu. Fruit de 18 mois d'enquête et de plus de 70 dépositions, ce document demeure classé «Secret Défense», mais les 19 pages de synthèse qui ont été rendues publiques vendredi dernier sont parfaitement éclairantes (voir l'onglet Prolonger pour lire le rapport).