Aux avant-postes de la tragédie des réfugiés, le HCR est démuni
Depuis deux semaines, António Guterres, le directeur du Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés, multiplie les propositions à destination de l'Europe. Témoin de la dramatique dégradation des conditions de vie de millions de réfugiés dans les pays limitrophes de la Syrie, l'agence a longtemps prêché dans le vide. Elle demande des mesures urgentes et courageuses. Sans réels moyens de pression.
Genève, de notre correspondante. - C'est une énorme machine qui doit gérer toujours plus de conflits dans le monde, avec un budget chroniquement sous-doté et une capacité de pression politique quasiment nulle. António Guterres, le directeur du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) le disait récemment dans un entretien accordé à TV5MONDE – RFI – Le Monde: l’agence onusienne dont il a pris la tête il y a dix ans n’a «aucune autre autorité que [celle de] la loi internationale, l’autorité morale de ce qui semble aujourd’hui une cause de profonde justice » pour persuader les Européens d’agir face aux dizaines de milliers de Syriens qui fuient la guerre.