Villepin marque sa différence à droite (aussi) en politique étrangère
Dans un discours prononcé au CAPE à Paris, l'ancien ministre des affaires étrangères a implicitement critiqué le manque d'enthousiasme et la frilosité du gouvernement actuel face aux révolutions tunisienne et égyptienne.
QuoiQuoi qu'on pense de lui, Dominique de Villepin reste le dernier ministre des affaires étrangères français a avoir eu un peu de poids et de profondeur dans sa fonction – et cela remonte à 2004. Il était donc clair qu'en acceptant de parler, vendredi matin, devant le centre d'accueil de la presse étrangère (CAPE) à Paris, il entendait marquer sa différence par rapport au gouvernement français actuel qui – sans même parler des vacances de MAM et de Fillon – a complètement sombré dans les révoltes tunisienne et égyptienne. Sachant que l'exercice du contraste joue pleinement en sa faveur, il n'a guère eu besoin d'insister. Tout juste s'est-il contenté d'une pique à l'encontre de Michèle Alliot-Marie, et aussi de Bernard Kouchner, en réponse à une question de la salle : «La diplomatie, c'est le visage qu'un pays veut se donner. Il appartient donc au président de la République et au premier ministre de déterminer et de choisir ce visage.»