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Se faire des peurs

« Les questions de sécurité ne peuvent en aucun cas servir d’alibi pour repousser l’accueil », a réitéré avec raison mardi, à l’Assemblée nationale, le premier ministre Philippe Couillard. À quoi l'on doit ajouter : le questionnement sur le « comment » ne doit pas servir de paravent à une contestation du « combien ». On doit accueillir, on peut accueillir, et même d’un bon pas. Méfions-nous plutôt des craintes mal ciblées.

La rédaction de Mediapart

Déjà, au Canada, l’inébranlable promesse du nouveau gouvernement Trudeau d’accueillir 25 000 réfugiés syriens d’ici la fin de l’année soulevait partout la question : pouvait-on y arriver sans improvisation ? Des organismes sur le terrain plaidaient pour ralentir la cadence, histoire de soigner l’accueil ; d’autres soulignaient l’urgence de la situation au regard de démarches de toute manière très lourdes. On faisait appel au passé pour démontrer que le Canada avait déjà reçu d’un coup 40 000 Hongrois fuyant leur pays en 1956, sans oublier les 60 000 boat-people arrivés ici en un an, au tournant des années 80. Avec de la volonté, on peut agir dans l’ordre.

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