InternationalReportage

Ken contre Boris: la bataille infernale de Londres

Lors des élections municipales du 1er mai, le conservateur Boris Johnson pourrait bien bouter Ken Livingstone hors de son fief de Londres. Pendant trois jours, Mediapart a suivi leur campagne depuis le quartier chic de Chelsea jusqu'aux ruelles populaires de Queen's Park.

Jordan Pouille

Dimanche 30 mars, 19 heures à Finsbury Park, au nord de Londres: vingt mille personnes, essentiellement des hommes, sont rassemblées sur une immense pelouse, juste derrière la fête foraine, pour célébrer en chanson le Newroz ou nouvel an kurde. Les drapeaux kurdes tournoient sous le regard impassible des bobbies: l'accès est très encadré. Au milieu surgit Ken Livingstone dit «Ken le Rouge», jadis décrit par le tabloïd conservateur The Sun comme «l'individu le plus odieux de Grande-Bretagne». Fièrement élu en 2000 sans étiquette, réélu en 2004 avec le blason du parti travailliste, le maire de Londres souhaite rempiler pour un troisième mandat et vient chercher les voix auprès des minorités ethniques. L'installation en septembre 2005 d'une statue de Nelson Mandela sur Trafalgar Square lui a d'ailleurs valu une certaine reconnaissance.

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