Les «Vrais Finlandais» ou le spectre d'un populisme de l'orthodoxie budgétaire
La critique des plans de «sauvetage» orchestrés par Bruxelles et le FMI, de la Grèce au Portugal, fait recette dans les urnes. La percée électorale des «Vrais Finlandais» ce week-end vient encore de le montrer dans un pays où les finances publiques sont plutôt tenues. Emergence d'un «populisme triple A»? Importation des Tea Party américains?
LaLa performance du parti des «Vrais Finlandais», arrivé troisième des élections législatives du 17 avril en Finlande, risque de compliquer un peu plus la périlleuse sortie de crise pour la zone euro. La formation nordique, adversaire acharné des trois plans de «sauvetage» organisés par l'Union européenne depuis un an, a engrangé 19% des voix. Elle n'avait obtenu que 4% des suffrages quatre ans plus tôt. Au-delà des discours bien identifiés propres aux formations néo-populistes en Europe (la «préférence nationale» ou encore l'hostilité envers la construction européenne et la monnaie unique), ce parti a fait des volumineux plans de relance la cible de ses attaques les plus féroces.