Derrière l’alibi des tableaux de Guéant, la piste de l’argent libyen
Alors que l’ancien ministre de l’intérieur assure avoir obtenu, en 2008, 500 000 euros de la vente de deux tableaux d’un maître néerlandais, les investigations révèlent que le banquier soupçonné d’avoir effectué le virement en sa faveur, Wahib Nacer, était l’un des gestionnaires des comptes de Bachir Saleh, le patron du puissant fonds d’investissement libyen en Afrique.
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Pour Claude Guéant, c’est l’épreuve de vérité. Ce moment douloureux où devant les juges, la construction d’un alibi s’effrite, puis s’effondre. Le 27 février 2013, la justice découvrait lors d'une perquisition que l’ancien ministre de l’intérieur avait reçu en 2008 un virement de 500 000 euros lui permettant de s’acheter l’appartement de ses rêves, rue Weber, dans le XVIe arrondissement de Paris. L’alibi de Claude Guéant consistait à certifier qu’il avait vendu deux tableaux du maître flamand Andries van Eertvelt (1590-1652) quelques semaines plus tôt : Vaisseau de haut bord par mer agitée et Navires par mer agitée – des peintures à l’huile sur bois de 19,8×36,4 cm.
L’ancien patron des députés LR, Damien Abad, a été nommé ministre des solidarités en dépit d'un signalement pour des faits présumés de viols adressé à LREM et LR par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Deux femmes, dont Mediapart a recueilli les témoignages, l’accusent de viol, en 2010 et 2011. Il conteste les faits.
L’arrivée au pouvoir de Xi Jinping il y a près de dix ans a été marquée par un durcissement du contrôle du débat public en Chine, en particulier sur les réseaux sociaux. Les critiques de la politique « zéro Covid » ou de la guerre déclenchée en Ukraine par l’allié russe viennent d’en faire les frais.
Après quelque 150 projections-débats dans des cinémas partout en France, « Media Crash » est désormais disponible sur Mediapart, avec des bonus. Le film a suscité l’inquiétude des dizaines de milliers de spectateurs qui l’ont déjà vu, face à la mainmise sur l’information de quelques propriétaires milliardaires, aux censures qu’il révèle et à la fin annoncée de la redevance.
par
Valentine Oberti
et Luc Hermann (Premières lignes)
Attentats du 13-Novembre : les grands entretiens
— Entretien
Le commissaire divisionnaire SI 562 – le nom de code le désignant – a dirigé la section chargée des enquêtes judiciaires liées au terrorisme islamique à la DGSI, entre 2013 et 2020. Il offre à Mediapart une plongée inédite dans les arcanes du service de renseignement.
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