Rwanda, une histoire française Enquête

Archives militaires sur le Rwanda : malgré les promesses, le verrou n’a pas sauté

Plus de huit mois après la remise au président de la République du rapport Duclert, qui avait conclu à « un ensemble de responsabilités, lourdes et accablantes » de la France face au génocide des Tutsis en 1994, le Service historique de la Défense continue de verrouiller l’accès de ses archives. 

Marc Bouchage

« Au Rwanda, on dit que les oiseaux ne chantent pas le 7 avril [date du début du génocide des Tutsis – ndlr]. Parce qu’ils savent. C’est aux hommes qu’il appartient de briser le silence. Et c’est au nom de la vie que nous devons dire, nommer, reconnaître. […] La France a un rôle, une histoire et une responsabilité politique au Rwanda. Elle a un devoir : celui de regarder l’histoire en face et de reconnaître la part de souffrance qu’elle a infligée au peuple rwandais en faisant trop longtemps prévaloir le silence sur l’examen de la vérité. » Ces mots ont été prononcés par Emmanuel Macron, le 27 mai dernier, lors d’un discours au mémorial du génocide de Gisozi, à Kigali au Rwanda, où sont inhumées plus de 250 000 victimes sur le million de morts que fit le génocide des Tutsis en 1994.

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