Élections en Grèce : Syriza rêve d’un rejet de l’ordre néolibéral
Principal adversaire de la droite au pouvoir, le parti d’Aléxis Tsípras surfe sur des promesses sociales pour conquérir, aux élections législatives de dimanche, un électorat démobilisé. Mais les forces politiques de gauche n’oublient pas la signature par Syriza du plan de sauvetage de la Troïka, perçue comme une trahison.
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AthènesAthènes (Grèce).– Des drapeaux rouges flottent sur la place devant le Parlement, où sont figés quelques evzones, les fameux gardes en uniforme. Les touristes semblent perdus parmi les milliers de fans du parti de gauche Syriza, réunis ce 18 mai. Les basses crachent un remix du chant des partisans italiens Bella Ciao quand soudain, la foule hurle. Le leader du parti, Aléxis Tsípras, vient d’arriver sur scène pour le plus grandmeeting de Syriza, à trois jours des législatives grecques du 21 mai. « Dimanche nous serons le premier parti. Lundi, nous aurons un gouvernement », harangue-t-il, faisant rêver les quadragénaires ou quinquagénaires majoritaires dans le public.