Aucun des partis britanniques de gouvernement ne veut sortir de l’Union européenne. Les grandes entreprises et la City non plus. Et pourtant, comme en témoigne la victoire des europhobes du UKIP aux élections européennes, une mécanique implacable est en marche. En grande partie, c’est la conséquence d’une politique de court terme non réfléchie de David Cameron.
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LondresLondres, correspondance. Ce pourrait être ça : automne 2017, les Britanniques viennent de décider de quitter l’Union européenne. Il s’en est fallu de peu. Avec 51 % des voix seulement, les « anti » ne doivent la victoire qu’à la scission du parti conservateur. La campagne timide des travaillistes, qui craignaient de trop s’exposer, n’a pas aidé non plus. David Cameron, déjà mal réélu en 2015, est contraint à la démission. Mais tous ces détails ne comptent pour rien. Ce que retiendra l’histoire, c’est que pour la première fois depuis le traité de Rome de 1957, un pays se retire de la construction européenne. Le Royaume-Uni, entré en 1973, n’y sera resté que 44 ans.