Madagascar : l’insoutenable légèreté du Crédit agricole
Alors que les autorités de Madagascar s'y sont opposées à deux reprises, le Crédit agricole veut vendre sa participation majoritaire dans la plus grande banque du pays à des investisseurs qui ne présentent pas les garanties suffisantes. Au mépris de l'ambassadeur de France qui plaide pour un « assainissement radical du climat des affaires ».
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C’estC’est une affaire qui, en France, n’intéresse personne et n’a fait l’objet dans la presse d’aucun écho. Et pourtant la vente par le Crédit agricole de la participation majoritaire qu’il détient dans la principale banque de Madagascar, la BNI, mérite attention. Car l’opération suscite dans le pays, qui est en pleine campagne présidentielle, de très violentes controverses, sur fond de suspicion de pressions sinon même de corruption. Même si la banque française n’est pas mise en cause, elle manifeste pour le moins une étonnante légèreté en cherchant à se délester au plus vite d’un actif dont elle ne veut plus, sans trop se soucier de l’identité des acquéreurs.