InternationalReportage

A Kiev, le crash du MH17 achève de plonger le pays dans la guerre

À l’hôtel Ukraina, qui domine le Maïdan, la salle de presse a retrouvé, après le crash, l'affluence des jours qui avaient suivi l’invasion de la Crimée par la Russie : dirigeants militaires et gouvernementaux, responsables internationaux et diplomates européens se succèdent quotidiennement pour donner des détails sur l’accident. À 700 kilomètres du front de l'est, les habitants de Kiev observent la montée des périls et mesurent l'inégalité du combat avec la Russie.

Florence Autret

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Des inspecteurs de l'OSCE inspectent les wagons dans lesquels ont été entreposés des corps des victimes du crash © Reuters

Correspondance à Kiev. La guerre entre la Russie et l’Ukraine pour le contrôle de l’est du pays, qui a commencé en février, aura eu pendant quelques jours un épicentre : un quai de la gare de Torez, dans la région de Donetsk, et une odeur : celle qui s’échappe des 296 sacs en plastique noir renfermant les restes d’hommes, de femmes et d’enfants néerlandais, australiens, belges, notamment, passagers du vol MH17. « Il fait chaud. Les corps que l’on retrouve commencent à se décomposer », avait dit dimanche le vice-premier ministre ukrainien Volodymyr Groysman.

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