Pas de "ligne rouge" franchie en Syrie, assurent les Etats-Unis
Le département d'État a refusé d'indiquer si la “ligne rouge”, édictée il y a un an par Obama en cas d'utilisation d'armes chimiques en Syrie, avait été franchie mercredi par le régime de Bachar el-Assad.
IlIl y a un an, le 20 août 2012, Barack Obama avait prévenu : l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien était « une ligne rouge » à ne pas franchir. Mais depuis que l'opposition a accusé mercredi le régime de Bachar el-Assad d'avoir tué des centaines de personnes en utilisant ce type d'armes, le discours américain est moins brutal. « Je ne parle pas de lignes rouges. Je n'ai pas de débat ou de conversation sur des lignes rouges, je n'établis pas de lignes rouges. Ne parlons pas de rouge aujourd'hui », a ainsi lancé la porte-parole du département d'État Jennifer Psaki.
Son homologue de la Maison-Blanche, Josh Earnest, a néanmoins réclamé une enquête « d'urgence » des Nations unies et un « accès immédiat » d'inspecteurs de l'ONU au site de l'attaque dénoncée par l'opposition. En juin, la Maison Blanche avait accusé Damas d'avoir eu recours à des armes chimiques contre la rébellion, mais sans enclencher de sanctions. Une intervention militaire américaine en Syrie n'est pas souhaitable pour les États-Unis, les rebelles syriens ne soutenant pas les intérêts de Washington, a par ailleurs estimé le plus haut gradé américain, Martin Dempsey, dans un courrier à un député.