La Syrie après Assad Reportage

Après 50 ans d’exil, l’éditeur Farouk Mardam-Bey fait ses premiers pas à Damas

L’intellectuel franco-syrien, qui fut l’un des premiers opposants au régime de Hafez al-Assad, père de Bachar al-Assad, n’avait pas revu son pays natal depuis 1975. À 80 ans, il découvre un paradis perdu défiguré par la tyrannie et la guerre. 

Antoni Lallican (photos) et Théophile Simon (texte)

Damas (Syrie).– En ce lumineux matin d’hiver, le parvis de la Grande Mosquée des Omeyyades, en plein cœur de Damas, grouille d’une foule bigarrée. Les adolescents, pour certains emmitouflés dans le nouveau drapeau syrien, se pressent pour un selfie aux côtés des soldats du groupe qui dirige désormais le pays et assure la sécurité, Hayat Tahrir Al-Cham (HTC). Les enfants gambadent derrière des ballons de baudruche, les adultes savourent des pâtisseries et un rayon de soleil. Pour beaucoup de Syrien·nes, revoir la mosquée des Omeyyades est un moment de fête, synonyme d’un retour d’exil ou d’une liberté recouvrée de se déplacer d’une ville à l’autre, sans craindre les checkpoints et les espions du régime déchu.

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