À moins de trois semaines de législatives anticipées, le Royaume-Uni a été frappé par l’attaque terroriste la plus meurtrière perpétrée sur son sol depuis douze ans. Quelque 22 personnes, dont des enfants et adolescents, ont été tuées, et 59 autres blessées, dans l’explosion d’une bombe artisanale à l’issue d’un concert de la chanteuse pop Ariana Grande, lundi soir à Manchester, dans le nord de l’Angleterre. L’opération s’est déclenchée à 22 h 33 (heure locale) dans le foyer du Manchester Arena, la deuxième plus grande salle de concert d’Europe, qui affichait alors complet avec au moins 18 000 personnes en son sein.
L’organisation connue sous le nom d’État islamique a revendiqué mardi en début d’après-midi l’opération, qualifiée d’« épouvantable, écœurante et lâche » par la cheffe du gouvernement, la conservatrice Theresa May. Un homme de 22 ans, Salman Ramadan Abedi, a été arrêté mardi matin dans le sud de Manchester, tandis que d’autres opérations de police en lien avec l’attentat ont été menées dans le même secteur au cours de la journée. Les forces de l’ordre cherchent à établir si l’homme qui s’est tué dans l’attentat a agi seul, ou avait des complices à l’extérieur.
« Après avoir vécu la plus sombre de ses nuits, Manchester s’est réveillée ce matin, dans l’une de ses aubes les plus douloureuses », a lancé Andy Burnham, le maire du Grand Manchester, la mine défaite, lors d’une déclaration solennelle à l’extérieur de la mairie (vidéo ci-dessous). Figure de la nouvelle garde du Labour, Burnham vient à peine de s’installer à la tête de la municipalité, vainqueur des élections locales du 4 mai 2017. Mais l’édile mancunien n’est pas tout à fait novice en matière d’antiterrorisme : il était déjà le ministre de l’intérieur du gouvernement de Gordon Brown, lors des attaques de Londres de 2005.
L’attentat de Manchester bouleverse la campagne législative britannique
Les dirigeants politiques ont tous suspendu leur campagne, au lendemain de l’attaque la plus meurtrière sur le sol britannique depuis les attentats de Londres en 2005. C’est la première véritable épreuve politique pour Theresa May, qui a convoqué des législatives anticipées le 8 juin.
Le lien vers la page a été copié