Jean-Yves Le Drian s’est rendu au Liban ce jeudi. Son but : faire accepter de nouvelles réformes au gouvernement libanais. La crise économique du pays est pourtant d’abord celle d’un modèle néolibéral chimiquement pur. Et on ne traite pas le mal par le mal.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
CeCe jeudi 23 juillet, le ministre des affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian se rend au Liban. Le pays qu’il visite est au bord de la désintégration économique. La crise du coronavirus est venue aggraver les effets du mouvement de protestation engagé en octobre dernier. La livre libanaise s’échange à plus de 85 % de sa valeur officielle face au dollar sur le marché noir, l’inflation a atteint 56 % sur le seul mois de mai. Ceux qui le peuvent stockent les marchandises qu’ils sont encore en mesure de trouver et d’acheter, les hôpitaux ont annoncé qu’ils limitaient leurs opérations, faute de matières premières, et des circuits de troc se mettent en place. Pour les plus pauvres, payés en livres libanaises, la situation est catastrophique.