Un an après l’explosion du 4 août 2020, qui a détruit une partie de Beyrouth, l’enquête sur les causes du cataclysme piétine. Le pays s’enfonce dans une crise économique, sociale et politique, laminé par une oligarchie politique corrompue. Nos articles sur cette longue destruction.
Le parti chiite Hezbollah et ses alliés ont perdu la majorité des sièges, sans toutefois que cela occasionne de changement radical des équilibres des forces au sein de l’hémicycle. Une dizaine de nouveaux élus issus de l’opposition à la classe politique ont par ailleurs réalisé une percée inédite.
Reportage à Beyrouth, où la liste « Nahou el Dawlé » présente des candidats aux élections législatives pour apporter un vent de changement face aux machines électorales et au clientélisme.
Le vote des jeunes constitue l’une des principales inconnues des législatives de dimanche au Liban. Leur apparente union lors des grandes manifestations populaires de 2019 contre la classe politique a fait long feu. Leurs positions face au scrutin révèlent des réalités vécues très différentes.
Le chercheur et économiste libanais Nizar Hariri revient sur le naufrage du 23 avril, au large de Qalamoun, au Liban, qui a fait six morts et une trentaine de disparus. Depuis 2019 et la crise que connaît le Liban, les tentatives de traversée se multiplient et ne concernent plus seulement les réfugiés mais aussi les Libanais.
Le rejet de la classe politique n’a jamais été aussi fort au Liban qui, en l’absence de réaction des autorités, s’enfonce dans une grave crise économique et sociale. Ce mécontentement pourrait cependant avoir du mal à se traduire lors des prochaines législatives en mai.
Multipliant les acquisitions et les montages complexes en France depuis plusieurs paradis fiscaux, le controversé gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riad Salamé, en a fait un lieu clé pour sa fortune cumulée au fil des années. Et il a ouvert un bureau de représentation à Paris sans en informer les autorités françaises.
Des affrontements meurtriers ont opposé des partisans des partis chiites Amal et Hezbollah à des sympathisants du parti chrétien des Forces libanaises. Ces violences sont survenues en marge d’une manifestation contre le juge chargé de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth.
Les coupures d’électricité, les pénuries d’essence et les ruptures de stock de médicaments se sont dangereusement aggravées au Liban depuis le début de l’été. La population tente comme elle le peut de s’adapter à cette nouvelle réalité.
Plusieurs manifestations se sont tenues à Beyrouth le 4 août en souvenir des victimes de l’explosion du port. Alors que l’enquête sur les causes de cette destruction piétine, les manifestants demandent la levée de l’immunité des responsables politiques mis en cause.
Un an après l’explosion survenue à Beyrouth, l’enquête sur les causes du cataclysme piétine. Alors que le pays s’enfonce dans la crise économique, sociale et politique, Emmanuel Macron réunit mercredi une nouvelle conférence internationale.
Le 4 août 2020, à 18 h 07, 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium explosent dans l’entrepôt n° 12 du port de Beyrouth. 214 morts et plus de 6 500 blessés sont à déplorer. Le photographe Nicolas Cleuet nous montre les traumatismes et les blessures encore visibles un an après.
Dans un contexte de grave crise de liquidités, l’État libanais arrive à peine à fournir de l’électricité quelques heures par jour. La situation devient critique pour la population. Aucun gouvernement n’a voulu s’attaquer aux pénuries d’un secteur miné par la corruption.
Près de neuf réfugiés syriens sur dix vivent désormais sous le seuil d’extrême pauvreté au Liban, en raison de la crise économique que traverse le pays mais aussi de l’effondrement de la valeur des aides financières qui assuraient leur survie. Les conséquences de cette hausse de la précarité sont déjà perceptibles.
Après la justice suisse, c’est au tour du Parquet national financier d’ouvrir une enquête visant Riad Salamé. Alors que le Liban traverse une grave crise économique, le patron de la Banque centrale incarne, pour une partie de la population, la corruption des élites du pays.
Myriam Boulos a reçu cette année le grand prix Isem, attribué par le rendez-vous photographique de Sète ImageSingulières, l’ETPA de Toulouse et Mediapart, à un travail documentaire en cours. Née au Liban en 1992, Myriam Boulos vit et travaille à Beyrouth. Depuis l’âge de 16 ans, elle photographie la ville dans une approche documentaire mais aussi de recherche personnelle. En réponse à l’urgence dans laquelle vit aujourd’hui le Liban, elle répond par une production foisonnante.
Alors que Riad Salamé fait déjà l’objet d’une enquête en Suisse pour soupçons de blanchiment d’argent aggravé au détriment de la Banque du Liban, les initiatives d’avocats et activistes se multiplient pour pousser d’autres juridictions européennes à se saisir de l’affaire. Plusieurs plaintes ont notamment été déposées au Royaume-Uni, où se trouve une importante part du patrimoine du gouverneur.