Inédite par son ampleur et sa gravité, la crise économique, sanitaire et politique a participé à l’essoufflement des manifestations qui ont secoué le Liban depuis octobre 2019. Mais une partie de la jeunesse reste mobilisée.
Des désaccords politiques sur l’évaluation de l’ampleur de la crise économique et de liquidités dans le pays retardent la mise en œuvre de réformes structurelles et l’octroi d’un plan d’aide du Fonds monétaire international.
Jean-Yves Le Drian s’est rendu au Liban ce jeudi. Son but : faire accepter de nouvelles réformes au gouvernement libanais. La crise économique du pays est pourtant d’abord celle d’un modèle néolibéral chimiquement pur. Et on ne traite pas le mal par le mal.
Longtemps symbole de la résilience du modèle économique libanais, les banques sont aujourd’hui la cible privilégiée du mouvement de contestation populaire né en octobre qui, face à la rapide dégradation de la situation économique, trouve un second souffle.
Pour la première fois de son histoire, le Liban est en défaut de paiement. Touché par la pandémie, le pays doit aussi mener de front les négociations de restructuration de sa dette.
Le Liban connaît depuis octobre une dégradation brutale de la conjoncture économique. Selon certaines estimations, la moitié de la population pourrait sombrer dans la pauvreté, mais les moyens déployés restent insuffisants.
La colère populaire reste intacte au Liban, alors que le mouvement de contestation qui secoue le pays depuis le 17 octobre a fêté ses 100 jours samedi. L’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement mardi n’apaise pas le mécontentement des manifestants.
Très actives dans le mouvement de contestation qui secoue le Liban depuis plus de trois semaines, les Libanaises profitent du soulèvement pour demander des lois plus justes et en phase avec leur place dans la société.
Après treize jours de soulèvement populaire demandant la chute du régime, le premier ministre libanais Saad Hariri a présenté sa démission mardi 29 octobre. L’annonce a été accueillie avec joie dans tout le pays même si le Liban entre dans une phase d’incertitude. Le président doit s’exprimer jeudi dans la soirée.
Le vaste mouvement de contestation qui touche le Liban entre dans son onzième jour. S’il est marqué par une critique inédite des partis de la scène politique chiite, Hezbollah et Amal, il doit aussi faire face depuis quelques jours à des tentatives d’intimidation.
Le Liban connaît des manifestations majeures et inédites après l’instauration d’une nouvelle taxe sur l’utilisation des applications de messagerie. Lundi, le gouvernement a annoncé une série de mesures pour tenter de calmer la contestation populaire.
Saad Hariri a annoncé samedi sa démission surprise depuis l’Arabie saoudite. Il accuse le Hezbollah et l’Iran d’avoir la « mainmise » sur le Liban et dit craindre une tentative d’assassinat.
Comment peut-il encore tenir ? Pourquoi ce petit État, coincé entre Israël et la Syrie, où débordent tous les tumultes d'un Proche-Orient ravagé par les conflits, n’a-t-il pas sombré à son tour ? C’est cette nation en équilibre sur un fil qu’ont arpenté nos envoyés spéciaux.
La deuxième ville libanaise, proche de la frontière syrienne, est régulièrement le théâtre d’affrontements, notamment dans les deux quartiers séparés par la rue de Syrie. Une rue emblématique que le photographe Brandon Tauszik a documentée des jours durant.
Coordonnateur humanitaire de l’ONU au Liban, Philippe Lazzarini dit son admiration pour les Libanais qui ont accueilli 1,5 million de réfugiés syriens. Il met néanmoins en garde contre le « point de non-retour ».