Les immeubles enchevêtrés aux multiples impacts de balles laissent deviner des ruelles où flottent quelques traces de la dernière pluie hivernale tombée. Des corps s’y engouffrent furtivement. Un café à la main, des hommes sillonnent la rue de Syrie en contrebas tandis que les garagistes redoublent d’efforts pour tenter de sauver une épave de voiture et que les femmes durcissent les négociations autour du prix des tomates sur les étals du marché voisin. Au loin, les silhouettes des minarets se font plus prononcées à mesure que le soleil inonde le ciel de la ville. Un tableau qui pourrait dépeindre plusieurs quartiers de cités libanaises, à cette différence près que dans ceux-là, un tank se trouve presque à chaque coin de rue et que la présence militaire se révèle massive.
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