«Révolution contre le patriarcat ! », lance une jeune femme dans un mégaphone, au milieu d’un petit cortège reliant le ministère de l’intérieur à la place des Martyrs à Beyrouth, l’un des points névralgiques de la « Révolution d’octobre », un mouvement de contestation inédit contre la classe politique qui secoue depuis plus de trois semaines le Liban. Au milieu de la foule se dirigeant vers le centre-ville de la capitale, Farah, une jeune manifestante, tient une pancarte sur laquelle on peut lire : « Je ne peux pas avoir la nationalité de ma mère mais je peux défendre sa révolution. » Elle explique avec émotion : « Je suis née et j’ai vécu toute ma vie ici, au Liban, c’est mon identité. Pourtant je n’ai pas les papiers libanais, car ma mère est libanaise et la femme ne peut pas transmettre la nationalité. Je suis officiellement syrienne, par mon père, mais je n’ai plus aucun lien avec ce pays. C’est injuste : pourquoi la femme est-elle considérée comme une citoyenne de second rang ? »
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