Mercredi a marqué la journée la plus sanglante pour les civils au Liban depuis le début du conflit entre le Hezbollah et Israël le 8 octobre. Reportage à Nabatiyé, où sept membres d’une même famille ont été tués.
Après l’assassinat du numéro deux du Hamas à Beyrouth, mardi, le chef du mouvement chiite libanais Hassan Nasrallah a assuré dans un discours que son parti est prêt à un « combat sans limites » ni « règles » si l’État hébreu souhaitait la guerre.
Dans les villages libanais frontaliers de l’État hébreu, les habitants déplacés profitent de la trêve officieuse entre le Hezbollah et Israël pour évaluer les dégâts des combats. L’utilisation de phosphore blanc à Dhayra est dénoncée pour les dommages sur l’environnement et la santé humaine.
Les hostilités ont déjà fait plusieurs morts à la frontière entre le Liban et Israël, sans que ces affrontements ne débouchent pour l’instant sur un conflit ouvert. Les Libanais se préparent cependant à la frappe de trop qui déclencherait une nouvelle guerre.
Le 14 septembre, la jeune Libanaise Sali Hafez a braqué une banque. La sienne. Pour récupérer l’argent de sa famille, bloqué en raison de l’effondrement d’un système financier corrompu, et payer les soins médicaux de sa sœur. Depuis, Sali Hafez a inspiré d’autres concitoyens. Pour Mediapart, Nada Maucourant Atallah et Marie Jo Sader l’ont rencontrée.
Le parti chiite Hezbollah et ses alliés ont perdu la majorité des sièges, sans toutefois que cela occasionne de changement radical des équilibres des forces au sein de l’hémicycle. Une dizaine de nouveaux élus issus de l’opposition à la classe politique ont par ailleurs réalisé une percée inédite.
Le vote des jeunes constitue l’une des principales inconnues des législatives de dimanche au Liban. Leur apparente union lors des grandes manifestations populaires de 2019 contre la classe politique a fait long feu. Leurs positions face au scrutin révèlent des réalités vécues très différentes.
Reportage à Beyrouth, où la liste « Nahou el Dawlé » présente des candidats aux élections législatives pour apporter un vent de changement face aux machines électorales et au clientélisme.
Le rejet de la classe politique n’a jamais été aussi fort au Liban qui, en l’absence de réaction des autorités, s’enfonce dans une grave crise économique et sociale. Ce mécontentement pourrait cependant avoir du mal à se traduire lors des prochaines législatives en mai.
Depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, l’un des plus grands exportateurs au monde de céréales, les prix explosent et les premières pénuries apparaissent. Au Liban, en Tunisie et en Égypte, très consommateurs de pain, la sécurité alimentaire est déjà menacée.
Des affrontements meurtriers ont opposé des partisans des partis chiites Amal et Hezbollah à des sympathisants du parti chrétien des Forces libanaises. Ces violences sont survenues en marge d’une manifestation contre le juge chargé de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth.
Les coupures d’électricité, les pénuries d’essence et les ruptures de stock de médicaments se sont dangereusement aggravées au Liban depuis le début de l’été. La population tente comme elle le peut de s’adapter à cette nouvelle réalité.