Plusieurs manifestations se sont tenues à Beyrouth le 4 août en souvenir des victimes de l’explosion du port. Alors que l’enquête sur les causes de cette destruction piétine, les manifestants demandent la levée de l’immunité des responsables politiques mis en cause.
Dans un contexte de grave crise de liquidités, l’État libanais arrive à peine à fournir de l’électricité quelques heures par jour. La situation devient critique pour la population. Aucun gouvernement n’a voulu s’attaquer aux pénuries d’un secteur miné par la corruption.
Après la justice suisse, c’est au tour du Parquet national financier d’ouvrir une enquête visant Riad Salamé. Alors que le Liban traverse une grave crise économique, le patron de la Banque centrale incarne, pour une partie de la population, la corruption des élites du pays.
Selon des témoignages recueillis par Mediapart à Beyrouth et à Paris, la rétractation de l’intermédiaire dans l’affaire libyenne est liée à des promesses financières venues d’intermédiaires proches des réseaux sarkozystes, mais aussi à un climat de menaces entretenues autour de lui.
Alors que Riad Salamé fait déjà l’objet d’une enquête en Suisse pour soupçons de blanchiment d’argent aggravé au détriment de la Banque du Liban, les initiatives d’avocats et activistes se multiplient pour pousser d’autres juridictions européennes à se saisir de l’affaire. Plusieurs plaintes ont notamment été déposées au Royaume-Uni, où se trouve une importante part du patrimoine du gouverneur.
Face à la hausse exponentielle des contaminations, le système de santé libanais s’efforce d’augmenter au plus vite ses capacités. Les difficultés structurelles du secteur et l’absence de réelle stratégie collective jouent cependant en sa défaveur.
L’intermédiaire a été écroué deux semaines au Liban avant la publication de son interview par Paris Match et BFMTV. La procédure a été intentée par un cabinet d’avocats qui ne cache pas sa proximité avec Les Républicains et Nicolas Sarkozy, mais plaide la « coïncidence ».
Les Libanais célébraient, hier, la première année du soulèvement qui avait mobilisé des centaines de milliers de personnes pour dénoncer un système corrompu. Alors que le pays est aujourd'hui au bord de l’effondrement, la situation ne saurait être plus différente.
La tragédie qui a frappé Beyrouth le 4 août a constitué le drame de trop pour beaucoup de jeunes Libanais. L’émigration de la jeunesse n’est certes pas un phénomène nouveau, mais la grave crise économique que traverse le Liban fait craindre une mutation profonde des structures sociales du pays.
Lundi soir, le premier ministre Hassan Diab annonce la démission de son gouvernement, lâché par les partis qui l’avaient initialement soutenu. Mais qui pour le remplacer ? Certainement pas la vieille recette de « l’union nationale » suggérée par Macron.
Face à la colère des Libanais, le premier ministre Hassan Diab a annoncé son intention de proposer lundi en conseil des ministres la tenue d’élections législatives anticipées. Cette réponse inquiète cependant une partie des contestataires.
Des désaccords politiques sur l’évaluation de l’ampleur de la crise économique et de liquidités dans le pays retardent la mise en œuvre de réformes structurelles et l’octroi d’un plan d’aide du Fonds monétaire international.