Longtemps symbole de la résilience du modèle économique libanais, les banques sont aujourd’hui la cible privilégiée du mouvement de contestation populaire né en octobre qui, face à la rapide dégradation de la situation économique, trouve un second souffle.
Pour la première fois de son histoire, le Liban est en défaut de paiement. Touché par la pandémie, le pays doit aussi mener de front les négociations de restructuration de sa dette.
Le Liban connaît depuis octobre une dégradation brutale de la conjoncture économique. Selon certaines estimations, la moitié de la population pourrait sombrer dans la pauvreté, mais les moyens déployés restent insuffisants.
La colère populaire reste intacte au Liban, alors que le mouvement de contestation qui secoue le pays depuis le 17 octobre a fêté ses 100 jours samedi. L’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement mardi n’apaise pas le mécontentement des manifestants.
La fuite de Carlos Ghosn vers le Liban dans des circonstances floues divise les Libanais, alors même que le pays connaît des mobilisations d’ampleur contre la corruption de sa classe politique. Pour beaucoup de Libanais, c’est l’urgence sociale et économique qui reste la priorité.
Une grande partie des contestataires reste sceptique face à la nomination du nouveau chef de l’exécutif libanais Hassan Diab, alors que le pays connaît ces derniers jours une recrudescence des altercations communautaires violentes.
Très actives dans le mouvement de contestation qui secoue le Liban depuis plus de trois semaines, les Libanaises profitent du soulèvement pour demander des lois plus justes et en phase avec leur place dans la société.
Après treize jours de soulèvement populaire demandant la chute du régime, le premier ministre libanais Saad Hariri a présenté sa démission mardi 29 octobre. L’annonce a été accueillie avec joie dans tout le pays même si le Liban entre dans une phase d’incertitude. Le président doit s’exprimer jeudi dans la soirée.
Le vaste mouvement de contestation qui touche le Liban entre dans son onzième jour. S’il est marqué par une critique inédite des partis de la scène politique chiite, Hezbollah et Amal, il doit aussi faire face depuis quelques jours à des tentatives d’intimidation.
Le Liban connaît des manifestations majeures et inédites après l’instauration d’une nouvelle taxe sur l’utilisation des applications de messagerie. Lundi, le gouvernement a annoncé une série de mesures pour tenter de calmer la contestation populaire.