José Socrates, le visage disgracieux de la politique «moderne»
C'est sans précédent dans l'histoire contemporaine du Portugal et de l'Europe occidentale : un ancien premier ministre soupçonné de corruption, arrêté et incarcéré. Portrait de José Socrates, personnalité « clivante ».
CommeComme Nicolas Sarkozy, José Socrates est une personnalité « clivante ». Comme Nicolas Sarkozy, l’ancien premier ministre portugais mis sous les verrous à la veille du week-end, entretient avec l’argent des rapports suspects. Comme Nicolas Sarkozy, José Socrates a pratiqué au pouvoir un style de gouvernement personnel et brutal. Comme Nicolas Sarkozy, le gouvernant José Socrates cherchait constamment à manipuler ou impressionner les médias. Comme Nicolas Sarkozy, José Socrates a construit au cœur de l’État et dans la société des « réseaux d’influence » dévoués à sa personne. Comme Nicolas Sarkozy, José Socrates continue à projeter une ombre sur la scène politique de son pays, longtemps après avoir été congédié par les électeurs. Comme celle de Nicolas Sarkozy, la carrière politique de José Socrates est émaillée d’épisodes judiciaires dont il était jusqu’ici sorti indemne. Comme celui de Nicolas Sarkozy, l’avenir politique de José Socrates est suspendu au succès ou l’échec du travail des policiers et des juges. Que le premier se réclame de la droite quand l’autre se dit « de gauche » est anecdotique. La « bête » politique française et son alter ego portugais incarnent le visage « moderne » d’une certaine « politique ». Un visage plutôt repoussant.