Iran: les manifestants matés, la répression féroce commence
La plupart des manifestations, qui ont commencé vendredi 15 novembre ont pris fin. Internet a été en grande partie rétabli. Le régime a annoncé que la répression serait terrible et la peine de mort pourrait être appliquée. On estime déjà que 4 000 personnes ont été arrêtées.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
«Nous«Nous sommes vivants. » C’est le premier message que les Iraniens adressent habituellement à leurs proches après un tremblement de terre. Il est devenu celui envoyé par la plupart des internautes iraniens à l’instant où ils retrouvent une connexion. La comparaison n’est pas fortuite : c’est comme si un nouveau séisme avait frappé la République islamique. On le voit dans les vidéos qui commencent à circuler, à présent qu’Internet est rétabli sur une partie du territoire iranien – environ 60 %. « Même s’il n’a pas été prononcé officiellement, cela ressemble à l’état de siège. Les pasdaran [les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime] et les bassidji [miliciens] ont pris le contrôle des grandes rues et des carrefours des grandes villes. D’après les images que je reçois, sur l’avenue Vali Asr [l’immense artère qui traverse Téhéran du nord au sud sur 30 km – ndlr], les forces de sécurité sont plus nombreuses que les gens ordinaires », résume Reza Moini, un chercheur et défenseur des droits humains en Iran.