AmériquesReportage

Haïti, un pays bouleversé par l’insécurité

Forts de leur nouvelle alliance, les gangs ont conquis de nouveaux territoires et tiennent désormais 90 % de la capitale, Port-au-Prince. Avec près de 1,3 million de personnes déplacées, privées d’État, d’accès aux soins, Haïti s’enfonce dans une violence qui affecte tous les aspects de la vie courante.

Jean-Mathieu Albertini

Port-au-Prince, Cap-Haïtien (Haïti).– Pour arriver sur les hauteurs du bidonville qui surplombe le quartier de Canapé-Vert, il faut grimper vingt-cinq longues minutes, raides, slalomer entre les déchets, les cailloux et les plantes urticantes. C’est le coin des derniers arrivés, le plus précaire. Les baraques, minuscules, sont de bric et de broc. C’est là qu’Émile Charles, agriculteur, s’est installé. Il a fui la commune voisine de Kenscoff, tombée quatre mois plus tôt aux mains des bandits.

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