Tsipras a toujours le soutien massif des Grecs, malgré la lenteur des négociations
À l'approche des cent premiers jours au pouvoir, le gouvernement Tsipras reste exceptionnellement populaire dans un pays qui a vu une grande partie de la population se détourner de la politique ces cinq dernières années. Mais il fait face, aussi, à une opinion publique lassée par la lenteur des négociations avec Bruxelles tandis qu'aucun accord n'est attendu à la réunion de l'Eurogroupe ce 24 avril.
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Athènes, de notre envoyée spéciale.- Le KEP de Neos Kosmos, quartier sud d'Athènes, ne désemplit pas ce matin. Ce « centre de services au citoyen » – un service public qui permet toutes sortes de démarches administratives en Grèce – voit défiler depuis quelques jours des dizaines de Grecs dans le besoin. Depuis lundi 20 avril en effet, et jusqu'au 20 mai prochain, les personnes sans ressources ou surendettées sont invitées à déposer une demande d'aide humanitaire. C'est la mise en œuvre du projet de loi déposé en mars par le gouvernement Tsipras, une mesure composée de trois volets : aide alimentaire (sous la forme de bons d'achat d'une valeur de 70 euros mensuels), aide au logement, et aide au paiement des factures d'électricité (jusqu'à 300 kWh par mois). Dans ce quartier populaire traversé par l'unique ligne de tramway de la capitale, les devantures de magasins qui affichent « à vendre » ou « à louer » se sont multipliées ces dernières années. Pas une nouvelle enseigne ne voit le jour, l'activité économique tourne au ralenti.
Plus de 30 000 personnes auraient trouvé refuge en France depuis le début de la guerre d’invasion russe en Ukraine, en février. Si le gouvernement a assuré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour les accueillir, la désorganisation persiste, regrettent les acteurs de terrain.
La croissance a stagné au premier trimestre et ne devrait pas faire beaucoup mieux au deuxième. La compression des revenus réels et l’indifférence quasi complète du gouvernement conduisent à une situation des plus préoccupantes. Toute l’économie se recroqueville.
Emmanuel Macron a réuni mardi les candidats de son camp aux élections législatives. La future majorité qu’il espère obtenir s’annonce macroniste jusqu’au bout des ongles. Le chef de l’État a fait confiance aux députés, conseillers et ministres de son premier quinquennat, balayant les espoirs d’élargissement et de renouvellement dans ses rangs.
La députée de Seine-Maritime Sira Sylla a été une nouvelle fois jugée aux prud’hommes pour répondre de faits de harcèlement sur un collaborateur, qui devait notamment garder son chien et lui acheter cigarettes et champagne. L’élue n’était pas présente à l’audience, étant en campagne pour sa réélection, avec le soutien de la majorité.
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