L'horizon s'obscurcit pour les Vénézuéliens, qui font face à une inflation étouffante, et dont le pays a été déclaré en « défaut partiel » par deux agences de notation. Les sanctions états-uniennes ferment des portes de sortie et jettent Caracas dans les bras de la Russie et de la Chine.
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DeDe moins en moins de bus traversent Caracas. Les pièces de rechange sont introuvables ou atteignent des prix trop élevés pour que les propriétaires puissent se les procurer. Dans les rues, toujours plus de personnes font les poubelles. En un mois, le prix des œufs a doublé, comme celui de la farine de blé. Le prix du kilo de pâtes a quintuplé… Helena (le prénom a été changé à sa demande) décrit la situation de sa ville et estime être une « privilégiée ». Cette employée de banque a accès à un restaurant d'entreprise. « Je ne paye que 4 000 bolivars le repas [soit 4 centimes d'euros au marché noir, 50 centimes au marché officiel – ndlr] alors qu'il coûte 40 000 bolivars [40 centimes, 5 euros]. » Son salaire mensuel, qu'elle juge confortable, s'élève à 650 000 bolivars (6,78 euros, 83 euros), l'équivalent de 10 kilos de pâtes. À en croire les projections du FMI, l'inflation dépassera 1 000 % en 2017 et même 2 500 % en 2018.