Le parquet de Paris a ouvert en mai 2019 une enquête pour « crimes contre l’humanité » afin de retrouver d’éventuels responsables encore en vie de la rafle dite du Vieux-Port. L’affaire fait resurgir la collaboration sous la France de Vichy, rappelle les soupçons d’une élite locale intéressée, ravive une mémoire assoupie… Et bouscule les Marseillais.
L’opposition au président vénézuélien Nicolás Maduro se joue aussi sur la scène musicale. Le chavisme a longtemps pu compter sur l’engagement d’artistes à ses côtés. Aujourd’hui, le rapport de force se renverse.
La politique d’austérité menée par Lenín Moreno et inspirée par le FMI pousse les Équatoriens dans la rue. De violentes manifestations ont de nouveau eu lieu mercredi. Pour l’historien Pablo Ospina, le mouvement ne cherche pas à renverser le président, mais à lui faire changer de politique.
En signant un accord avec quatre partis minoritaires de l’opposition, le pouvoir chaviste a repris l’initiative politique. Un coup dur pour Juan Guaidó, le rival du président Nicolás Maduro.
Tortures, disparitions forcées, exécutions extrajudiciaires… Le rapport de l’ONU sur les droits de l’homme au Venezuela, présenté le 5 juillet, accable le gouvernement de Nicolás Maduro. Il décrit la répression des oppositions, les manquements pour soigner, pour nourrir la population, pour rendre la justice. Entretien avec le dirigeant de l’organisation vénézuélienne Provea, Rafael Uzcátegui.
En appuyant l’opposant Juan Guaidó et en sanctionnant le pays, Washington est parvenu à donner corps à la propagande chaviste. Quatre mois après le début du bras de fer, l’échec est patent : la population est étranglée économiquement, la politique répressive du gouvernement s’intensifie. Alors que l’opposition et le gouvernement socialiste se sont réunis cette semaine à Oslo, les États-Unis demeurent fermes sur leur position.
Libéré le 30 avril de son assignation à domicile par des militaires « pro-Guaidó », le mentor de l'opposant principal à Nicolás Maduro joue un rôle prépondérant dans l’offensive contre le gouvernement socialiste. Leopoldo López est lui demeuré fidèle à sa stratégie politique antichaviste : pousser le gouvernement vers la « sortie ».
Juan Guaidó a lancé mardi la phase finale de l’« opération liberté », avec pour but affiché de renverser Nicolás Maduro. Les violences ont saisi le pays, sans que n’émerge un vainqueur à la fin de la journée. L’opposant et président autoproclamé appelle à manifester ce 1er mai.
Plus de dix semaines de bras de fer politique et toujours pas d’issue visible. Alors que les soutiens du gouvernement maduriste et l’opposition manifesteront de nouveau samedi, que les deux camps menacent du pire, un dénouement pacifique semble s'éloigner. Pourtant des voix disparates, encore timides mais qui s’intensifient, appellent à des négociations.
Hors champ, le pouvoir maduriste et ses soutiens répriment dans la violence. Les quartiers populaires, qui avaient précédé par des mobilisations l’autoproclamation de Juan Guaidó comme président, sont en première ligne. Les soutiens du président « socialiste » assurent, eux, faire face à des « délinquants ».
Le Venezuela fait face à la plus importante coupure de courant de son histoire, depuis une semaine. Des villages et des quartiers restent encore sans eau courante et sans électricité. Alors que le gouvernement dénonce un « sabotage », des experts pointent du doigt le sous-investissement dans le réseau depuis 2005, le manque de personnel qualifié resté sur place, et la corruption.
Juan Guaidó annonce son retour au Venezuela et appelle à la mobilisation ce lundi contre Nicolás Maduro. Le bras de fer entre les deux présidents semble s’enliser. Les organisations pro-Guaidó les plus radicales s’impatientent. Dans le camp adverse, face aux menaces étrangères, on affiche une unité retrouvée autour de Maduro.