Région Somali (Éthiopie), envoyé spécial.- Il a plu, la veille, sur les terres caillouteuses de la région Somali. En fait, il pleut quasiment chaque jour depuis deux semaines et ce coin de l’Est éthiopien retrouve un peu de verdure. « C’est sûr, on est content avec ces pluies, mais pour l’instant il n’y a aucun avantage pour nous. » Il en faudra plus pour satisfaire Ibrahim Hared, 40 ans, deux épouses, dix enfants et un fatalisme à faire fondre l’optimisme le mieux accroché. « J’avais 200 vaches et près de 700 moutons et chèvres », dit-il en rattachant à un arbre un bovin rachitique. Il lui en reste trois, ainsi qu’une dizaine de moutons. Deux ans de sécheresse, la pire depuis 30 ans d’après l’ONU, ont eu raison de son troupeau. Les premières pluies ont achevé les animaux survivants. Trop faibles pour supporter la fraîcheur.
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