Sortir de la caricature sur les «indépendantistes» catalans
Le mouvement pour l’indépendance de la Catalogne dépasse, de loin, les stratégies identitaires de quelques partis officiels. Ses pans les plus vivants recyclent des éléments du mouvement « indigné » et prônent la rupture avec des institutions post-franquistes à bout de souffle.
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EnEn juillet, l’écrivain espagnol Isaac Rosa (qui n’est pas catalan, il est né à Séville et vit à Madrid) s’interrogeait : « Et si le scénario d’une séparation d’avec la Catalogne devenait l’élément déclencheur d’un changement constitutionnel en Espagne? […] Et si le vrai moment décisif, c’était celui-là [les élections catalanes du 27 septembre - ndlr], et pas les générales ? » Alors qu’une victoire du mouvement anti-austérité Podemos s’annonce difficile aux législatives de décembre en Espagne, la question posée par l’auteur de La Mémoire vaine (2006) n’est pas qu’une provocation. L’option catalane, réfléchissait Rosa à haute voix, pourrait devenir « la plus probable, voire l’unique possibilité d’un changement à court terme en Espagne ».